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Retro: Antibes / AS Monaco 1990

Retro: Antibes / AS Monaco 1990

A l’occasion du choc Antibes Sharks / AS Monaco vendredi 17 avril (20h30 à l’Azurarena), les Sharks vous proposent de revivre les plus belles confrontations entre les deux clubs de la Côte d’Azur. sharks-antibes.com vous propose aujourd’hui de revivre la dernière confrontation Olympique d’Antibes / AS Monaco en championnat de France Pro A (à l’époque appelée Nationale 1 A), lors de la 15ème journée de championnat le dimanche 16 décembre 1990:

Le match piège par excellence !

A Antibes, le derby de la Côte, on l’a préparé comme une rencontre habituelle, mais on sait que les voisins monégasques sont à la dérive au classement, et les oiseaux blessés peuvent avoir des réactions d’amour-propre. Serge Provillard, l’assistant de l’entraîneur Jacques Monclar est clair: « Leur objectif sera de sauver leur peau, ils ont inquiété Roanne samedi dernier où nous-mêmes, avions eu des difficultés. Pierre Bressant et son jeu rapide peut être un danger pour nous, ainsi que l’adresse de Billy Joe Williams, sans compter Tito Horford et son jeu intérieur. Quant à leur nouvel américain, Branch, on ne le connait pas, et il va falloir rapidement prendre la mesure de son basket pour éviter les surprises. »

Quant à Jacques Monclar, le coach antibois, il ajoute: « Méfiance, c’est le match des extrêmes et tout peut arriver ! Monaco a besoin de réagir. Un derby, c’est un match à part pour le public et les joueurs. Le public dont on connaît la passion se ravive pour ce genre de confrontation. Certains joueurs ont évolué dans les deux formations, sans compter que l’actuel entraîneur monégasque, Andrijašević, a été aussi celui d’Antibes ! Il y a dans ce genre de rencontres, des paramètres que l’on a du mal à maîtriser. Il nous faut battre Monaco ! »

Il en est un, enfin, pour qui la rencontre a une saveur particulière, c’est Robert Smith qui fut monégasque durant quatre ans: « J’ai gardé de beaux souvenirs de Monaco, des amis. Pour cette raison, pour moi, ce match est difficile sentimentalement. Même si c’est vrai que j’ai eu mal quand on m’a dit à Monaco que c’était fini … Maintenant c’est Antibes qui compte pour moi, ici c’est une nouvelle vie, le public m’aime beaucoup. La force d’Antibes, c’est que dans le groupe, tout le monde se respecte. C’est une ambiance de famille qui crée plus qu’une solidarité. Monaco, par contre, a connu dernièrement de nombreux changements qui, psychologiquement pour un joueur, sont déstabilisants. C’est sans doute ce qui explique les mauvais résultats dus avant tout à un manque de sérénité. »

Le doute face à la sérénité, deux termes qui définissent bien le derby azuréen de ce mois de décembre 1990.

L'effectif antibois pour la saison 1990-1991
L’effectif antibois pour la saison 1990-1991

Un début de match compliqué pour les monégasques

Le derby commençait bien mal pour les monégasques contraints de se priver de leur intérieur Jim Chambers (2m05), blessé à l’échauffement. Djordje Andrijašević, nouvel entraîneur des Monégasques, retrouvait une salle antiboise qu’il fréquentait il y a encore quatre ans. Antibes débute le match avec un cinq majeur composé de Robert Smith, Daniel Haquet, Georgy Adams, Jim Deines et Hugues Occansey. A Monaco, on alignait Pierre Bressant, Claude Cavallo, Billy Joe Williams, Alfredo William « Tito » Horford et Adrian Branch.

Alors que le match allait commencer, une panne de courant provoqué par une météo exécrable retardait le coup d’envoi de dix minutes. Georgy Adams se montre très adroit en début de match et porte le score à 9-6 en faveur d’Antibes. Le meneur monégasque Pierre Bressant, sortant d’une mauvaise grippe, distille de précieux ballons à l’ASM. Les monégasques font beaucoup de fautes en ce début de match, à l’image de l’ex-antibois Claude Cavallo qui compte déjà quatre fautes en quatre minutes de jeu. Dès les premières minutes, le système défensif de l’AS Monaco plie sous la pression constante des antibois, et Hugues Occansey porte le score à 13-6 pour l’OAJLP.

Par Billy Joe Williams et Adrian Branch, les Monégasques reviennent à cinq points, mais Lee Johnson écarte le danger par des lancers-francs. Jean-François Evert entre en jeu pour les antibois qui, après 9 minutes, mènent 21-14. Dans ce début de match décousu, les meneurs Pierre Bressant et Billy Joe Williams passent la seconde et permettent à Monaco de revenir à 20-23. En milieu de cette première mi-temps, Jacques Monclar fait entrer sur le terrain Daniel Haquet et Georgy Adams qui remplacent Evert et Emeline.

Les Monégasques ne lâchent pas le contact à la marque et Williams marque un nouveau panier pour l’ASM alors que l’OAJLP de son côté n’arrive pas à imposer son jeu. Après avoir résisté durant un bon quart d’heure face à l’armada antiboise, Monaco concédait quelques paniers de Daniel Haquet et Robert Smith. Les antibois semblent prendre le match en main et, au repos, mènent de 10 longueurs 50-40.

La Salle Salusse Santoni en 1990
La Salle Salusse Santoni en 1990

Antibes déroule en deuxième mi-temps

A la reprise, un seul changement chez les antibois : Daniel Haquet retrouve sa place dans le 5 majeur, tandis que Claude Cavallo est de retour sur le parquet côté monégasques. En deux minutes, Monaco revient à 46-50 par Williams et Branch, mais les coéquipiers de Robert Smith retrouvent le chemin du panier et prennent jusqu’à 14 points d’avance, 63-49.

Il reste 10 minutes à jouer mais les Monégasques, une fois de plus, ne baissent pas les bras et reviennent par le dominicain « Tito » Horford à dix unités. Une série de paniers signés Jean-François Evert et la quatrième faute d’Horford permettent à Antibes de se mettre à l’abri, 72-55 à six minutes du terme.

On procède à de nombreux changements dans les deux camps et jusqu’au bout Monaco joue crânement sa chance en revenant à 84-73 par Cavallo, Branch et Bressant pour s’incliner finalement 88-75, un résultat plus qu’honorable pour Monaco entre le premier Antibes (12 victoires – 2 défaites) et le dernier Monaco (2 victoires – 14 défaites).

A l’issue de la saison 1990-1991, Antibes remportera son deuxième titre de Champion de France Pro A face au CSP Limoges tandis que l’AS Monaco sera relégué en Pro B.

Robert Smith avec le titre de Champion de France 1991
Robert Smith avec le titre de Champion de France 1991

Dimanche 16 décembre 1990 – Salle Salusse Santoni – Antibes

Antibes bat Monaco 88-75 (50-40 à la mi-temps)

Antibes : Hugues Occansey (21pts), Robert Smith (18pts), Lee Johnson (15pts), Georgy Adams (13pts), Jean-François Evert (8pts), Daniel Haquet (6pts), Jim Deines (5pts) et Stephen Emeline (2pts)

Monaco : Billy Joe Williams (31pts), Tito Horford (16pts), Adrian Branch (13pts), Olivier Basset (11pts), Claude Cavallo (6pts), Pierre Bressant (2pts)

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