Par Alexandre Lacoste / BeBasket
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Parfois, un match de basket apparaît bien dérisoire. Dans un contexte de catastrophe naturelle avec les tragiques intempéries qui ont touché les Alpes-Maritimes la nuit dernière, Antibes et Monaco se sont affrontés en clôture de la première journée de Pro A à l’Azur Arena. Et ce sont les Sharks qui ont eu le dernier mot (80-67).
Et soudain, la lumière s’est éteinte… Bien remise d’une entame de match catastrophique (11-0, 4e minute) dans le sillage d’un Sergii Gladyr incandescent, l’AS Monaco – qui menait 45-39 à la mi-temps – s’est inexplicablement délitée au retour des vestiaires.
Un naufrage collectif en deux temps : d’abord au coeur du troisième quart-temps où, pendant que la Roca Team s’évertuait à tenter de mettre – en vain – Adrian Uter dans de bonnes conditions, les Sharks leur ont infligé un 18-0 (de 40-47 à 58-47), insufflé par l’incroyable maîtrise de Will Solomon à la mène et par l’activité d’un Paul Carter intenable. Puis dans le dernier acte où les hommes de Zvezdan Mitrovic ont dû attendre sept minutes pour enfin inscrire un panier dans le jeu. Trop peu trop tard pour s’offrir une première victoire sur la route (80-67, score final).
Restée dans l’ombre de son imposant voisin tout au long de l’été, l’équipe antiboise a envoyé un message fort et a prouvé qu’elle n’était pas remontée en Pro A pour y reproduire les mêmes erreurs que lors de l’exercice 2013/14. Julien Espinosa pourra notamment se satisfaire de la puissance intérieure de son groupe où l’impact défensif du duo Akil Mitchell (13 points et 10 rebonds) – Moustapha Fall a fait très mal à l’AS Monaco. En attendant le réveil d’un Tim Blue qui ne restera pas toute la saison à 0 d’évaluation…
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Julien Espinosa (coach des Sharks): «Collectivement, on perd quand même 13 balles. On a des moments faibles, mais l’intéressant, ce sont nos ressources mentales pour trouver les solutions. Il faut relativiser cette première victoire. Ce fut une belle bagarre, c’est sûr que c’est bon pour la confiance, mais nous n’aurons pas toujours les mêmes avantages selon les adversaires. C’est bien d’avoir été opportunistes. Maintenant on reste très humbles car on a encore beaucoup de travail de cohérence offensive à mener. On a gagné notre accession sur le terrain et on veut désormais montrer qu’on est à notre place.»
Zvezdan Mitrovic (coach de Monaco): «Nous avons été dominés au rebond, les statistiques montrent clairement la physionomie du match. C’est dur à analyser dès aujourd’hui, nous n’avons même pas le temps de réfléchir puisque nous recevons dès mardi Pau à domicile. Nous allons jouer trois matches en dix jours, c’est très dur pour commencer. Et c’est encore plus compliqué sachant que l’on a perdu, à dix jours du match, notre meneur de référence après un mois de préparation avec lui, Larry Drew, sur blessure. On a fait venir Demarcus Nelson qui a fait ce qu’il a pu et a bien joué pour un mec qui débarque tout juste, et qui n’a pas les matches amicaux dans les jambes. Tout est plus difficile. Ce soir, on n’a joué correctement que 15 minutes. Après, en deuxième mi-temps, on a raté quelques tirs ouverts et des shoots faciles près du panier, puis les problèmes ont commencé… Antibes a stoppé notre jeu et a mérité sa victoire.»
