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Yoann Debras: « pour les joueurs je suis le bon et le mauvais flic »

Yoann Debras: « pour les joueurs je suis le bon et le mauvais flic »

Aujourd’hui plongée dans les coulisses du club avec Yoann Debras, Responsable Performance des Sharks, qui nous explique en détail son rôle au sein des Sharks:

 

Yoann, depuis combien de temps travailles-tu avec le club et quelle est ta fonction ?

« Je travaille avec le club d’Antibes depuis 2008. Cette année, c’est la deuxième saison où je suis en charge de la préparation physique de l’équipe en dehors de l’aspect technico-tactique. J’ai également un rôle de coordinateur sportif et je dois aussi organiser les déplacements, la logistique et faire le lien entre les différents staffs : médical, administratif etc. »

 

Quel est ton parcours professionnel ?

« J’étais étudiant STAPS en sciences de l’entraîneur sportif. En parallèle, j’ai passé mes diplômes d’entraîneur fédéral. J’ai commencé avec le centre de formation d’Antibes et un peu avec les pros : je faisais entraîneur et préparateur physique avec Savo Vucevic et Julien Espinosa. Ensuite, j’étais coordinateur sportif sur la première année de Pro A (saison 2013-2014). A côté des Sharks, j’ai fait d’autres activités en étant à mon compte en tant que préparateur physique avec des joueurs de tennis pro de Monaco et de Cannes. Le club m’a proposé un projet à temps plein la saison dernière. »

 

As-tu un lien particulier avec les joueurs ?

« Je dois les aider à être le plus performant possible, donc dans mon rôle, j’ai une relation particulière avec les joueurs, car ils voient que je suis là pour les aider. Contrairement à cela, j’ai un côté un peu moins fun où je suis plus une contrainte pour eux. Je vais les forcer à faire des choses qui ne sont pas particulièrement agréables mais importantes pour eux et pour l’équipe, comme par exemple venir plus tôt aux entraînements, mieux se préparer, travailler sur leur corps, sur leur hygiène de vie, etc. Je ne suis pas là pour être leurs copains ! Je suis à la fois le bon et le mauvais flic. »

 

Tu as une petite anecdote à nous raconter ?

« Je ne peux pas vous dévoiler tous nos secrets ! Et puis c’est encore le début de saison, il faudra me reposer la question à la fin de la saison pour avoir quelques anecdotes croustillantes sur nos joueurs actuels ! Une des choses les plus originales que j’ai pu voir, c’était pendant la saison 2010-2011 en Pro B. À chaque veille de match, Lesly Bengaber courait dans les escaliers du Stade Foch avec une barre de musculation sur les épaules, c’était digne de Rocky ! »

 

Les joueurs sont-ils prêts pour cette saison 2019-2020 ?

« Oui ils sont prêts. On s’assure pendant la préparation de présaison de vérifier qu’ils soient prêts, sinon nous devons remonter le niveau de tout le monde pour qu’ils soient opérationnels pour toute la saison. On réalise des tests avec l’équipe médicale et on s’assure de les suivre quotidiennement pour avoir une vue d’ensemble durant toute l’année, pas seulement sur le début de la saison. »

 

Les jeunes ont-ils la même préparation physique ?

« Les jeunes ont un travail différent car ils doivent se développer pour arriver au « standard » des joueurs pros. On communique régulièrement avec eux sur leurs points forts et sur leurs points à travailler pour atteindre leurs objectifs. Ils ont un travail de développement physique avec moi et un travail technique avec les coachs. On les encourage à travailler le plus possible pour pouvoir fournir une bonne opposition aux joueurs pros lors des entraînements et être prêts à prendre quelques minutes en match. »

 

Quelles sont les préparations incontournables d’avant match ?

« Idéalement, nous préparons le match sur les 4 jours qui précèdent la rencontre. On a des axes de travail pour nous permettre d’arriver dans de bonnes conditions physiques, mais aussi pour se sentir prêt techniquement et mentalement. Sur les jours de match, des routines se mettent en place pour mieux entrer dans la compétition et éviter de gâcher de l’énergie sur des choses extérieures. Il n’y a pas de recette miracle, ça reste quelque chose de personnel, certains ont besoin de calme pour se recentrer, d’autre de bouger plus pour s’activer ou pour s’enlever de la pression. Pour les plus jeunes, il s’agit de s’approprier une routine, d’observer les cadres de l’équipe, de s’imprégner et de regarder ce qui leur réussit le mieux. »

 

Que faut-il éviter de faire le jour du match ?

« C’est un vaste sujet ! Essentiellement, il faut éviter de sortir de ses habitudes, éviter d’essayer quelque chose de nouveau. Il faut que le joueur soit en confiance et qu’il n’y ait pas de doutes, d’éléments qui fassent cogiter et baisser la confiance en soi. Ils ont chacun leurs habitudes. Certains joueurs commencent leur routine dès le matin, ils mangent la même chose, font la sieste à une heure précise, parfois font les mêmes exercices à la minute près… C’est important de le prendre en compte, surtout sur les déplacements, durant lesquels on doit s’assurer que le fait de jouer à l’extérieur ne devienne pas une gêne pour les joueurs. On le voit chez les joueurs expérimentés, plus le match approche et plus ils rentrent dans un rôle. On avait par exemple Will Solomon il y a quelques années qui commençait à défier tout le monde dès l’entraînement de la veille de la rencontre : il était déjà dans son match. »

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